La situation était devenue intenable pour le Comité International Olympique (CIO). Lundi, l’instance se voulait encore optimiste pour le maintien et se donner une réflexion de quatre semaines avant de se prononcer. Problème : les circonstances sont devenues rapidement ingérables. Ce sont les Canadiens qui ont allumé la mèche les premiers en déclarant qu’ils ne se rendront pas au Japon. Ils ont vite été rejoints par d’autres pays mais surtout par les Etats-Unis qui réclamaient eux aussi le report.
Le coup de grâce ? La demande par le Japon lui-même de reporter son événement phare. Taxé depuis longtemps d’immobilisme, le CIO prenait dans la foulée la décision de reporter les Jeux Olympiques 2020 en 2021.
Un report et des questions ?
Le CIO l’affirmait lui-même, 57% des athlètes étaient déjà qualifiés pour les JO. Une des principales problématiques était la qualification des 43% de sportifs restants alors que la plupart des compétitions sont annulées autour du globe. De même, que faire des athlètes déjà qualifiés ? Devront-ils repasser par une phase de qualification ? Voilà une question que le Comité devra rapidement traiter.
Le calendrier s’annonce aussi chargé en 2021. Un pas avait déjà été franchi avec l’étude du report des championnats du monde d’athlétisme 2021 à 2022. Mais quid de ceux de natation ? Par ailleurs, le report pourrait entraîner un véritable casse-tête pour la gestion des infrastructures sportives. Beaucoup d’enceintes olympiques sont prévues à d’autres fins que le sport. Les organisateurs des Jeux devront trouver un terrain d’entente avec les organisateurs des événements des stades.